Abstract
FR
Ce travail, qui s’intéresse principalement aux politiques linguistiques canadiennes, se situe à la frontière entre la sociolinguistique et la sociologie de l’éducation. Il aborde, à travers une étude des politiques d’enseignement de trois langues asiatiques dans les écoles publiques et les écoles communautaires de Vancouver, en Colombie-Britannique, le problème plus large de l’articulation entre les politiques linguistiques de la province et les politiques multiculturelles canadiennes. Il s’agit ici d’explorer ce que la place de ces langues, dans ces deux types d’institutions, l’une publique et l’autre privée, nous révèle en termes de reconnaissance de la diversité culturelle et linguistique caractéristique de la ville de Vancouver. Afin de mieux comprendre en quoi ces politiques constituent un facteur d’intégration et participent de la redéfinition d’un vivre ensemble au sein d’une société plurielle, nous mettons en perspective les textes de politique officielle avec les réalités de terrain et tentons ainsi de confronter les théories aux pratiques multiculturelles. D’un point de vue méthodologique, nous nous basons sur des corpus de données à la fois quantitatives, issues du Ministère de l’Education et de la Commission Scolaire de Vancouver, et qualitatives issues d’une série d’entretiens effectués sur place. Cet éventail de personnes interviewées, qui s’est délibérément voulu large, concerne des personnes impliquées dans la formulation et la mise en oeuvre des politiques linguistiques ainsi que des personnes engagées, à titre divers, dans l’enseignement des langues issues de l’immigration.
ENG
This study, which focuses primarily on Canadian language policy, combines a sociolinguistic perspective with an educational approach. More specifically, it is concerned with the educational policy surrounding the teaching of three Asian languages in Vancouver’s public and community schools and aims at exploring the relationship between British Columbia’s language policy and Canadian multicultural policy. What can the analysis of the status of these languages, in both types of educational institutions, tell us about a politics of recognition in a culturally and linguistically diverse setting? In order to gain a better understanding of how educational and language policy can constitute a factor of integration and contribute to the redefinition of a sense of togetherness within a plural society, we attempt to put both language policy and its implementation in the field into perspective, and thereby confront the theories and practices of multicultural policy. From a methodological point of view, our analysis is based on both quantitative data, provided by the Ministry of Education and the Vancouver School Board, as well as qualitative data, which arise from a series of interviews completed locally. The choice of a wide variety of people interviewed was deliberate. Were involved people implicated in the formulation and implementation of language policy at the provincial and local levels as well as people involved, in various capacities, in the teaching of a number of Asian languages in Vancouver.
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